Pour que quelque chose en nous commence à se libérer, il nous faut dépasser la compréhension intellectuelle, même si l’analyse joue un rôle important. C’est l’émotion qui va nous servir de guide : c’est d’abord avec elle qu’il s’agit de renouer, pour faire surgir et évoquer le passé. Il s’agit de remettre à jour les émotions verrouillées tout au fond de nous, ce qu’il a fallu taire et réprimer depuis bien trop longtemps : deuil, traumatisme, perte, catastrophe, qui ont jalonné notre histoire familiale, et tout ce que nous continuerons à ignorer parce que personne ne peut plus en témoigner. La guérison passe par l’émotion retrouvée dans toute sa vérité, sa violence parfois : c’est ce qui va permettre de sortir du discours répété à l’infini, des schémas répétitifs, de s’ouvrir à d’autres interprétations plus fines, et de prendre conscience pour la première fois de ce qui a vraiment pu être ressenti par les uns ET par les autres. On peut alors mesurer la gravité ET l’étendue de la souffrance, la nommer, des années après, la revivre dans toute son intensité pour la remettre à sa place ET ne plus la porter au présent. Et là, à ce moment précis, on peut guérir de sa famille..
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